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Focus quartier : QVA Basses Barolles - Saint-Genis-Laval

publié le 17. 01. 2022

Le Quartier de Veille Active des Basses Barolles à Saint-Genis-Laval est confronté depuis plusieurs années à la présence de groupes jeunes qui occasionneraient, pour une partie d’entre eux, des troubles de différentes natures. Des enfants d’une dizaine d’années, des adolescents et de jeunes adultes commettraient régulièrement des incivilités. La Ville de Saint-Genis-Laval et la Métropole de Lyon ont confié à l’Agence d’urbanisme de l’aire métropolitaine lyonnaise la réalisation d’une étude sociologique. Cette démarche, baptisée « focus quartier », comporte deux volets : une analyse synthétique des principaux indicateurs récents disponibles sur ce territoire et une enquête par entretiens avec des acteurs locaux. Un atelier a par ailleurs été organisé dans le courant du mois de décembre 2021. Ce document présente les résultats de cette démarche.


Le quartier des Basses Barolles bénéficie de nombreux atouts. Plusieurs acteurs locaux s’interrogent toutefois sur l’évolution récente de sa situation sociale qui présenterait des signes de fragilisation. Les problèmes identifiés seraient essentiellement le fait de jeunes de 10/14 ans et 15/30 ans.
La précarité des jeunes et de leurs familles constituerait une première explication aux difficultés observées. De façon très générale, les plus jeunes causeraient des problèmes car ils seraient livrés à eux-mêmes en l’absence d’adultes référents (parents, grands frères…) tandis que les grands s’ennuieraient et chercheraient simplement à s’occuper et à être ensemble quelque part, en l’absence d’un lieu dédié. La plupart des acteurs locaux considèrent que les parents demeurent généralement mobilisés, même s’ils sont souvent confrontés à un cumul de difficultés qui leur rend le suivi de leurs enfants difficile. Morphologiquement, le quartier est par ailleurs très ouvert, offrant des cônes de vue et de nombreuses lignes de fuite. Les Basses Barolles manquent également aujourd’hui de commerces et de services qui apporteraient de la vie, de la présence humaine, de la convivialité, des liens sociaux et in fine du contrôle social. Plusieurs acteurs locaux occupant des fonctions importantes sont enfin arrivés récemment. Ce turnover complexifie le partenariat local pour lequel davantage de continuité serait souhaitable.  
Le climat social du quartier se dégraderait. Les problèmes étant anciens, de nombreuses réponses ont été mises en œuvre au fil du temps pour tenter d’apaiser les tensions et améliorer la situation. Malgré les efforts fournis, les démarches engagées jusqu’à présent se sont heurtées à un certain nombre de freins et de limites.
À l’avenir, les acteurs locaux proposent essentiellement de veiller à maintenir un équilibre social dans le quartier, de renforcer l’animation, la coordination et la communication du partenariat, de poursuivre et approfondir les actions d’ores-et-déjà engagées. Ils suggèrent également d’investir davantage l’espace public en ne le laissant pas aux seuls jeunes qui l’occupent, de mettre à la disposition des jeunes une salle qu’ils gèreraient en autonomie tout en étant accompagnés par un animateur mais également de renforcer la présence policière.