Pour le retour en présentiel de la 9e rencontre de l’Observatoire partenarial de l’Habitat, Renaud Payre et Françoise Gauquelin ont souhaité évoquer le début de parcours résidentiel des jeunes ménages souvent sous contrainte. Les temps post-Covid ainsi que l’impact économique de la crise actuelle sur les marchés de l’immobilier obligent à porter un regard croisé et à ouvrir les réflexions sur les dynamiques résidentielles à une échelle qui dépasse les limites institutionnelles de la Métropole ; rappelant qu’en matière d’habitat, les territoires sont interdépendants.
Cette neuvième édition a ainsi rassemblé soixante-dix participants (élus, collectivités locales, intercommunalités, syndicats mixtes, services de l’Etat, associations, organismes locales financiers et notariés, sociétés d’aménagement, universitaires, promoteurs, constructeurs, bailleurs sociaux et professionnels de l’habitat).
Loïc Bonneval, maître de conférences à l’Université Lyon 2, a rappelé la stabilité, apparemment surprenante, de la place des jeunes ménages sur le marché immobilier lyonnais, mais qui cache un endettement plus élevé que chez leurs ainés, ainsi que des biens et des localisations davantage contraints. Ces jeunes ménages raisonnent finalement selon trois logiques : une accession « marchepied », une accession « installation » et une accession « investissement ».
Tommy Veyrat indique que si l’action des CLLAJ s’illustre positivement par des appuis spécifiques destinés aux jeunes actifs, aux apprenants et aux jeunes en insertion, c’est parce que qu’ils sont plus fragiles que le reste de la population : le logement est souvent davantage subi que choisi. Il rappelle que les jeunes font preuve d’adaptation face aux contraintes.
Les retours d’expériences d’Action Logement services (Noël Pétrone), Bouygues Immobilier (Bérangère Bouvier) et Vilogia (Romain Albert) ont informé de réponses concrètes et spécifiquement dédiés aux jeunes : aides spécifiques, résidences dédiées ou encore accession aidée.
La qualité du dialogue noué par les protagonistes en présence durant ces trois heures de débat (éditorialisé et animé par UrbaLyon), ainsi que la manière d’aborder ce sujet très complexe, ont été saluées par les Co-présidents Renaud Payre et Françoise Gauquelin qui soulignent la nécessité de travailler ensemble pour ouvrir un débat sur la question de la propriété, le changement de paradigme et les leviers d’action pour construire ensemble la Métropole de demain afin de garantir à tous le pouvoir d’habiter.