Ce sujet, peu traité jusqu’à présent, a réuni les partenaires de l’Agence d’urbanisme de Lyon pour échanger autour de retours d’expériences du Département de la Seine-Saint-Denis (France), de Genève (Suisse) et d’Helsinki (Finlande) dans le cadre de son cycle de séminaires « Repères européens ». Trois démarches originales qui partagent une même volonté : prendre en compte la place et le vécu des jeunes adolescents dans l’espace urbain, valoriser leur apport dans la fabrique de la ville et les encourager à devenir des citoyens engagés pour construire la société de demain.
L’étude présentée par le Département de Seine-Saint-Denis met en lumière l’importance de la mobilité – tant scolaire qu’extra-scolaire – des collégiens. Appréhender finement leurs déplacements permet de construire une politique publique adaptée et juste car tenant compte des différences observées selon l'âge, le genre ou le lieu de résidence.
A Genève, le projet d’aménagement du “ Cycle d’orientation “ (équivalent suisse du collège) de Secheron a permis de relever plusieurs défis parallèles : lutter contre le réchauffement climatique tout en repensant les usages d'un établissement scolaire, offrir de nouvelles aménités aux élèves ainsi qu’à l’équipe enseignante mais également aux habitants du quartier avec lesquels sont partagés certains espaces et équipements, à certains moments.
A Helsinki enfin, une démarche ambitieuse de participation des jeunes est à l‘œuvre depuis le début des années 2000. La mise en place de plateformes en ligne pour échanger, donner son avis, proposer ou soutenir un projet ainsi qu'un budget participatif placent les adolescents au cœur des décisions prises au niveau local. Plus globalement, ce processus démocratique s’adresse à tous les citoyens. Il s’agit d’améliorer la compréhension et la non-discrimination entre les différents groupes sociaux, et d’impliquer davantage les publics vulnérables dans les choix opérés par la collectivité.